les conditions de l’inspection de 1996 en question

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L’établissement catholique Notre-Dame de Bétharram, aujourd’hui rebaptisée Le Beau Rameau, à Lestelle-Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), le 28 février 2025.

Dans la litanie des occasions manquées de faire cesser les violences à Notre-Dame de Bétharram dans les années 1990, l’unique inspection de l’établissement, menée en 1996, est un moment décisif. Le rapport qui en a découlé a blanchi l’institution béarnaise de toute violence systémique à une époque où les témoignages affluaient pourtant dans la presse, et a conduit à l’éviction de la seule professeure qui tentait d’alerter les autorités.

Son auteur était auditionné, jeudi 10 avril, devant la commission d’enquête parlementaire sur les modalités du contrôle par l’Etat et de la prévention des violences dans les établissements scolaires, pour détailler ses souvenirs de cette mission. Un récit qui, outre les conditions d’inspection très inhabituelles qu’il met en lumière, atteste de l’attention directe du recteur d’académie de l’époque dans le dossier Bétharram.

Camille Latrubesse est aujourd’hui nonagénaire, et retraité de l’éducation nationale depuis septembre 1997. Au printemps 1996, il est le seul inspecteur pédagogique régional (IA-IPR) de vie scolaire de l’académie de Bordeaux, dont dépend Notre-Dame de Bétharram. Un jour d’avril, a-t-il raconté devant la commission, le recteur André Pouille – mort en 2021 – l’a « convoqué dans son bureau ».

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