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La Pologne, la Lituanie, la Lettonie, l’Estonie et la Finlande « proches » d’un accord sur leur retrait du traité interdisant les mines antipersonnel

La Pologne, les trois pays baltes et la Finlande, tous frontaliers de la Russie, « sont proches » d’un accord sur leur retrait du traité interdisant les mines antipersonnel, a fait savoir, jeudi, la ministre de la défense lituanienne, Dovile Sakaliene.

« Nous sommes en discussion très intenses avec nos partenaires dans la région afin que les cinq pays ayant une frontière avec la Russie – la Pologne, la Lituanie, la Lettonie, l’Estonie et la Finlande – soient en mesure de prendre une décision commune et d’envoyer un message stratégique commun », a précisé la ministre lituanienne, à Varsovie, lors d’un point de presse commun avec son homologue polonais, Wladyslaw Kosiniak-Kamysz.

« Il est nécessaire de prendre une telle décision », a estimé ce dernier, ajoutant qu’il était « particulièrement important pour nous de présenter une position commune » sur cette question.

Les cinq pays, tous particulièrement inquiets pour leur sécurité depuis l’agression russe contre l’Ukraine, avaient déjà signalé avoir engagé une réflexion sur leur retrait de la convention d’Ottawa.

La semaine dernière, dans un discours au Parlement, le chef du gouvernement polonais, Donald Tusk, a annoncé qu’il allait « recommander un avis favorable au retrait de la Pologne de la convention d’Ottawa » sur les mines antipersonnel.

Plus de 160 pays et territoires reconnaissent le traité d’Ottawa, dont l’Ukraine, mais pas les Etats-Unis et la Russie. Le texte interdit aux pays signataires l’acquisition, la production, le stockage et l’utilisation des mines antipersonnel. Kiev a accusé Moscou de mener des « activités génocidaires » en utilisant des mines antipersonnel en Ukraine.

La cheffe juridique du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Cordula Droege, s’est dite jeudi très inquiète face au contexte européen de réarmement, après le retrait de la Lituanie de la convention interdisant les bombes à sous-munitions et les discussions en Pologne sur le traité sur les mines antipersonnel : « Il y a un peu de panique en Europe en ce moment, et je pense que les Etats prennent des décisions très irréfléchies », a-t-elle déclaré.



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