
L’Egypte a démenti, mercredi 3 décembre, tout accord avec Israël sur l’ouverture du poste-frontière de Rafah aux seules sorties de Gaza en demandant un transit dans les deux sens, dans un communiqué publié par les services d’information de l’Etat. « Si un accord est conclu pour ouvrir le passage, celui-ci se fera dans les deux directions pour entrer et sortir de la bande de Gaza, conformément au plan du président américain Donald Trump », peut-on lire dans ce communiqué citant une source officielle égyptienne.
Quelques heures auparavant, Israël avait annoncé que des habitants de l’enclave palestinienne pourraient quitter le territoire vers l’Egypte « dans les prochains jours », en application d’une mesure prévue par le plan de paix américain pour Gaza. « Conformément à l’accord de cessez-le-feu et à une directive de l’échelon politique, le passage de Rafah ouvrira dans les prochains jours exclusivement pour la sortie des résidents de la bande de Gaza vers l’Egypte », a annoncé à l’Agence France-Presse (AFP) le Cogat, l’organisme du ministère de la défense israélien supervisant les activités civiles dans les territoires palestiniens.
Le Cogat a précisé que l’ouverture du point de passage se ferait en coordination avec l’Egypte et l’Union européenne. Sollicitée par l’AFP, la responsable de la mission européenne pour ce point de passage n’a pas répondu.
Brève réouverture en janvier 2025
Le point de passage avait rouvert brièvement en janvier 2025, lors d’une précédente trêve de deux mois, d’abord pour laisser sortir certains habitants autorisés à quitter Gaza, principalement pour raisons médicales, puis pour faire entrer des camions d’aide.
En plus d’être prévue dans le plan de Donald Trump, la réouverture du point de passage de Rafah est réclamée de longue date par l’ONU et les organisations humanitaires. L’armée israélienne en avait pris le contrôle, du côté palestinien, en mai 2024, en affirmant qu’il était utilisé « à des fins terroristes », notamment, selon elle, pour faire passer des armes.
Le poste-frontière est situé à l’extrême sud de l’enclave palestinienne, à la frontière avec l’Egypte, en bordure du désert du Sinaï. L’accès par l’Egypte est crucial pour les employés humanitaires internationaux et pour les camions transportant de l’aide, de la nourriture et surtout du carburant, indispensable à la vie quotidienne dans un territoire privé d’électricité. Le passage a été longtemps un des principaux points de sortie des Palestiniens de Gaza autorisés à quitter cette étroite bande de terre.



















