Le Vietnam se défend de réexporter les produits chinois vers l’Amérique

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Cérémonie de pose de la première pierre du futur complexe de golf Trump International de Hung Yen, non loin de Hanoï (Vietnam), le 21 mai 2025.

Le Vietnam, responsable du troisième plus grand déficit commercial avec les Etats-Unis, derrière le Mexique et la Chine, pour une valeur de 123 milliards de dollars (109 milliards d’euros) en 2024, est soupçonné par le gouvernement américain de servir de plate-forme de réexportation de la Chine vers les Etats-Unis, et cherche la parade. L’enjeu, pour ce pays communiste en plein essor que son nouveau dirigeant, To Lam, soumet depuis le début de l’année à un traitement de choc pour accroître productivité et croissance, est crucial. Les exportations américaines représentent 23 % de son produit intérieur brut (PIB). Après avoir annoncé 46 % de droits de douane à son encontre lors du « liberation day » de Donald Trump le 2 avril, le gouvernement américain les a réduits à 10 % pour trois mois comme pour les autres pays.

Une première enquête de l’administration des douanes vietnamienne fait la chasse aux contrefaçons de grandes marques venant de Chine – dans le luxe, mais aussi les jouets, les produits électroniques et même les shampoings – et ensuite exportées aux Etats-Unis. Lancée le 1er avril, donc de manière préemptive la veille des annonces de M. Trump, elle visait à répondre aux accusations des Etats-Unis faisant du Vietnam une plaque tournante pour ces activités illégales : les exportateurs chinois déjouent les contrôles faits par leur propre gouvernement en acheminant leurs marchandises au Vietnam, en contrebande ou de manière frauduleuse.

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