le trumpisme, un culte de la transparence à géométrie variable

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La directrice du renseignement national américain, Tulsi Gabbard (au centre), entourée par le directeur du FBI, Kash Patel (à gauche), et par celui de la CIA, John Ratcliffe, lors d’une audition au Capitole portant sur « les menaces mondiales », à Washington, le 25 mars 2025.

Bienvenue dans la « nouvelle ère de la transparence maximale ». C’est en ces termes que la nouvelle directrice du renseignement national américain, Tulsi Gabbard, annonçait, mercredi 19 mars, la publication d’environ 80 000 pages de documents d’Etat liés à l’assassinat de John F. Kennedy, le 22 novembre 1963, à Dallas (Texas), divulgués à la demande de Donald Trump. Une semaine plus tard, la même administration s’insurgeait contre la publication de conversations ultra-confidentielles sur les plans militaires des Etats-Unis au Yémen, révélant toutes les contradictions du discours trumpiste.

Officiellement, Donald Trump est partisan d’une transparence totale. Certes, il n’est pas à l’origine des « JFK Files » : leur publication a été ordonnée par une loi sénatoriale de 1992, en réponse à la théorie du complot exposée dans le film d’Oliver Stone JFK (1991), et une grande partie d’entre eux avaient déjà été rendus publics. Mais M. Trump a émis l’hypothèse que l’assassin présumé de JFK, Lee Harvey Oswald, ait pu être « aidé » – vieille antienne des sphères conspirationnistes, convaincues de l’implication des services secrets –, et a exigé que les derniers télex caviardés apparaissent enfin de manière claire.

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