Le Téléthon récolte près de 80 millions d’euros de promesses de dons, un chiffre proche de l’édition précédente

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Sacha Villemin, atteint de la myopathie de Duchenne, joue avec ses attelles de nuit dans la maison familiale d’Obernai, dans l’est de la France, le 6 novembre 2024. Sacha, qui était promis à un fauteuil roulant à cause de sa myopathie, teste une thérapie génique qui lui a rendu ses muscles, grâce à l’opération caritative du Téléthon.

La 38e édition du Téléthon, commencée vendredi soir 29 novembre, s’est conclue dans la nuit de samedi à dimanche avec une cagnotte finale de 79 801 520 euros de promesses de dons au profit de la recherche sur les maladies génétiques rares, ont précisé les organisateurs dans le communiqué de clôture.

L’édition 2023 avait recueilli un peu plus de 80 millions d’euros à l’issue du week-end et près de 93 millions au final. C’est en 2006 que le compteur avait atteint son record, avec plus de 106 millions d’euros.

« Les Françaises et les Français ont été au rendez-vous et ont apporté près de 80 millions d’euros de promesses de dons, ce qui est énorme au regard du contexte, je veux dire un immense merci à tous ceux qui ont donné », a salué, auprès de l’Agence France-Presse (AFP), Laurence Tiennot-Herment, présidente de l’Association française contre les myopathies-Téléthon. Derrière ce montant, « c’est autant d’espoirs de traitements pour les familles », a-t-elle souligné.

« On est vraiment soulagé, très heureux, reconnaissant », a réagi auprès de l’AFP le chanteur Mika, parrain de cette édition, soulignant qu’il n’était « pas évident de changer la date » de l’événement, avancé en raison de la réouverture de Notre-Dame de Paris, le 8 décembre. « C’est seulement en faisant le Téléthon qu’on comprend l’effort immense qu’il faut pour arriver à ce chiffre remarquable (…) et ce n’est pas encore fini », a-t-il ajouté. Les donateurs peuvent en effet contribuer jusqu’à vendredi au 3637 et toute l’année sur le site Telethon.fr.

L’espoir d’un nouveau traitement

Cette année est particulière car un traitement pourrait changer le cours de la myopathie de Duchenne, une maladie jusqu’ici réputée incurable. Cette pathologie rare, qui détruit les muscles et touche un garçon sur 3 000 en France, est une cause emblématique du Téléthon : elle a été à l’origine en 1958 de la création de l’AFM, l’association qui organise ce marathon caritatif pour financer la recherche. Les besoins en 2025 pour financer un « essai exceptionnel dépassent les 30 millions d’euros », selon Laurence Tiennot-Herment.

Comme chaque année, des milliers d’animations avaient été organisées dans de nombreuses villes de France ce week-end, l’événement ayant mobilisé France Télévisions pour trente heures de direct. Outre les collectes de terrain, les promesses de don par téléphone, par Internet, un marathon de « gaming » et une tombola figuraient au menu. Beaucoup d’actions sont « toujours programmées la semaine prochaine », a rappelé Mika.

L’AFM a consacré en 2023 environ 60 millions d’euros à la recherche et au développement de nouvelles thérapies. Le produit du Téléthon cible particulièrement les maladies rares, dont 95 % restent sans traitement, voire parfois sans diagnostic, et la recherche a toujours besoin de financements.

Cette collecte va permettre à l’AFM-Téléthon de continuer d’apporter son soutien à « quarante essais chez l’homme qui concernent plus de trente maladies différentes », s’est félicitée Laurence Tiennot-Herment.

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Le Monde avec AFP

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