

L’homme placé en garde à vue depuis mercredi dans l’enquête sur la mort d’une joggeuse, en mai dans la Vienne, a été présenté, vendredi 12 septembre, à un juge en vue d’une mise en examen pour « meurtre précédé d’enlèvement et séquestration », a annoncé le parquet.
Le suspect, né en 1965, réside à Vivonne, la commune d’où Agathe Hilairet, 28 ans, était partie courir le 10 avril au matin. Le corps de la jeune femme avait été retrouvé le 4 mai dans un bois par un promeneur et une trace de son ADN a été retrouvée dans le véhicule du suspect. Celui-ci avait été condamné pour viols et agression sexuelle dans le passé, en 1994 et 2004. « A ce stade, il reconnaît sa présence sur les lieux et avoir été en contact avec Agathe Hilairet », précise le parquet.
L’examen de la géolocalisation de la montre connectée de la joggeuse a permis d’établir que le corps avait été déplacé, accréditant la piste criminelle. Le 10 avril, le père d’Agathe Hilairet avait donné l’alerte en ne la voyant pas revenir alors que son téléphone ne répondait plus.
Un important dispositif de recherches avait été levé le 17 avril, après une semaine de ratissages ayant mobilisé plus d’une centaine de gendarmes, appuyés par un hélicoptère, des chiens et une équipe de plongeurs, au sein d’une large zone de 100 km2 où la jeune femme avait l’habitude de courir.
Sur l’application de géolocalisation sportive Strava, où elle diffusait ses relevés de course, Agathe Hilairet se décrivait comme « adorant la course à pied », pratiquée « depuis [ses] 17 ans », se lançant sur des distances de 15 km à 20 km à chacune de ses sorties. Elle avait repris en mai 2024 après « plusieurs années d’arrêt », selon un message posté alors sur son compte Facebook.