le SPD dans la tourmente après sa déroute historique aux élections législatives

4545


Le chancelier allemand, Olaf Scholz (au centre), avec le co-président du SPD, Lars Klingbeil (à gauche), et la députée Katja Mast, à Berlin, le 25 février 2025.

Il n’aura pas fallu très longtemps pour que l’unité de façade affichée par le Parti social-démocrate (SPD) pendant la campagne électorale se fracture. Après son résultat désastreux aux législatives de dimanche 23 février, avec 16,4 % des voix – son pire score depuis 1945 –, des voix s’expriment au sein du parti pour critiquer l’absence de renouvellement de ses dirigeants après cette déroute. Le chancelier sortant, Olaf Scholz, devrait certes se retirer, mais les deux coprésidents du SPD, Saskia Esken et Lars Klingbeil, ont prévu de rester à leur poste. Mercredi 26 février, le second devait en outre prendre la direction du groupe parlementaire au Bundestag, poste-clé pour mener les négociations de coalition en vue de former un gouvernement avec le chrétien-démocrate Friedrich Merz (CDU), probable futur chancelier.

C’est tout le paradoxe de la situation : malgré la débâcle historique du SPD, qui a gouverné pendant un peu plus de trois ans, le parti devrait se maintenir au pouvoir ces quatre prochaines années. C’est en effet la seule formation capable de composer une majorité avec les conservateurs de la CDU/CSU dans le prochain Bundestag : les deux partis ont obtenu une courte majorité en sièges (328 élus sur 630) et ont pris langue, mardi 25 février, pour constituer un accord de gouvernement « avant Pâques ». Mais les militants du SPD commencent à protester : peut-on maintenir au pouvoir une équipe quasi inchangée, après une telle humiliation dans les urnes ?

Il vous reste 74.35% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



Source link