

Trouver à la hâte une solution de cours particulier, de baby-sittings, de ménage, d’arrosage de plantes ou de bricolage, sans s’embarrasser d’un engagement formel, c’est ce que proposent depuis le milieu des années 2010 des plateformes de services à domicile sur Internet, qui mettent directement en contact un client et un prestataire, moyennant une commission ou des droits d’inscription. Connues sous le nom de Wecasa, Yoojo, StarOfService, AlloVoisins ou encore Lulu dans ma rue, on les définit souvent comme des plateformes de « jobbing », c’est-à-dire de petits services ponctuels entre particuliers. Typiquement, l’étudiant qui veut arrondir ses fins de mois.
Elles ne sont pas si nombreuses en France : Nicole Teke-Laurent, doctorante à l’IDHE.S-Nanterre et ingénieure en sociologie au CNRS, consacre justement une thèse à ces plateformes, et fait partie d’un projet européen consacré à la question, Origami. Avec ses collègues, elle en identifie une quinzaine dans les secteurs du ménage et de l’aide à domicile, mais reconnaît qu’un recensement élargi à tout le secteur est difficile. Elle relève, en revanche, que le nombre d’heures travaillées dans les services à la personne par des micro-entrepreneurs est en augmentation (+ 20,5 % entre 2019 et 2021, d’après la Dares), « ce qui prouve, dit-elle, que, même encore modeste, le développement de ces plateformes s’amplifie ».
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