le second tour de l’élection présidentielle opposera le pouvoir à la gauche

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Des partisans d’Alvaro Delgado, après les premiers résultats des élections, à Montevideo, le 27 octobre 2024.

Le candidat de la gauche à la présidentielle uruguayenne Yamandu Orsi, donné favori, affrontera dans un second tour celui du Parti national de centre-droit au pouvoir, Alvaro Delgado, selon les projections données, à l’issue du premier tour dimanche 27 octobre, par les chaînes de télévision.

M. Orsi, dauphin de l’ex-président José « Pepe » Mujica, est crédité de 43,2 % des voix, selon la chaîne Canal 10, et 44 % d’après Canal 12, se basant respectivement sur des données des instituts Equipos Consultores et Cifra. Les scores de son adversaire sont de 27 ou 28 %.

Aucun candidat n’ayant réussi à obtenir la majorité absolue, un second tour prévu le 24 novembre doit être organisé entre Yamandu Orsi, professeur d’histoire de 57 ans et candidat du parti Frente Amplio, et Alvaro Delgado, 55 ans.

« Aujourd’hui, le gouvernement commence à changer d’une certaine manière », avait déclaré le président Luis Lacalle Pou, à la tête d’une coalition de centre droit, après avoir déposé son bulletin de vote. Il a promis une transition « ordonnée » et n’a pas répondu à la question de savoir s’il occuperait le siège de sénateur pour lequel il est candidat.

Election de 30 sénateurs, 99 députés et deux référendums

Les Uruguayens étaient appelés dimanche à élire le président et le vice-président du pays, ainsi que 30 sénateurs et 99 députés. La sécurité publique est au premier plan des préoccupations dans ce pays de 3,4 millions d’habitants, avec un revenu par tête élevé et de faibles niveaux de pauvreté et d’inégalité par rapport au reste de la région. Le pays souffre cependant d’une augmentation de la violence liée à la drogue.

En déposant son bulletin dans le département de Canelones, qu’il a dirigé pendant près de dix ans, Yamandu Orsi a salué la « santé démocratique » de l’Uruguay, espérant que la gauche qu’il représente revienne au pouvoir après l’avoir perdu en 2020. L’ex-président José Mujica, dont il est l’héritier politique, avait lui gouverné de 2010 à 2015. L’ancien guérillero de 89 ans, qui se remet de divers problèmes de santé liés à un cancer de l’oesophage, avait voté dès l’ouverture des bureaux. « C’est peut-être mon dernier », avait-il déclaré devant les caméras.

En deuxième position, Alvado Delgado, vétérinaire conservateur, a par ailleurs été pendant quatre ans le secrétaire de la présidence du sortant Luis Lacalle Pou. M. Delgado a estimé qu’il s’agissait d’un « avantage ».

Deux référendums étaient au programme le même jour. L’un porte sur une proposition syndicale controversée d’abaisser l’âge minimum de la retraite de 65 à 60 ans et d’interdire les régimes de retraite privés. L’autre porte sur l’autorisation des perquisitions nocturnes à domicile. Les trois principaux candidats à la présidentielle, Andrés Ojeda du Parti Colorado étant le troisième, ont affirmé qu’ils ne voteraient pas en faveur du premier.

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Le Monde avec AFP

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