Le Royaume-Uni s’imagine en « superpuissance » de l’intelligence artificielle

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Le premier ministre britannique, Keir Starmer, veut faire du Royaume-Uni « une superpuissance de l’intelligence artificielle [IA] », à même de rivaliser avec les nations qui ont investi fortement dans la technologie comme les Etats-Unis et la Chine, a-t-il déclaré lundi 13 janvier en détaillant un catalogue de mesures. « Certains pays effectueront des percées dans l’intelligence artificielle et les exporteront, a-t-il dit. D’autres devront se contenter d’en faire l’acquisition. »

Détaillant les domaines que la technologie pourrait transformer, il a évoqué la création de programmes scolaires personnalisés, l’automatisation de certaines prestations médicales, la recherche d’emploi, le repérage de nids-de-poule sur les routes et la lutte contre l’évasion fiscale. Le département de la science a, en parallèle, annoncé un investissement de 1 million de livres sterling (1,2 million d’euros) pour créer des outils d’IA destinés à corriger les examens des étudiants universitaires.

Soucieux d’apporter son soutien à l’industrie, Keir Starmer a en outre annoncé la création d’une « bibliothèque des données nationales », qui regroupera les informations détenues par diverses instances étatiques, comme le système de santé public, la BBC ou les archives nationales, afin que les algorithmes d’IA puissent s’entraîner dessus. Celles-ci seront anonymisées et resteront aux mains de l’Etat, a assuré le premier ministre.

Mini-réacteurs nucléaires

Fin décembre 2024, le gouvernement avait déjà mis en consultation un projet de réforme de la loi sur le droit d’auteur qui donnerait le droit aux grands groupes de technologie, comme Google ou OpenAI, d’utiliser la musique, les livres et les articles de presse britanniques pour améliorer le fonctionnement de leurs algorithmes, à moins que les auteurs de ces œuvres ne s’y opposent expressément.

Le Royaume-Uni se montre aussi accueillant pour les start-up. Plusieurs sites consacrés à l’IA, dotés de centres de données, seront créés à travers le pays. Le premier verra le jour à Culham, près d’Oxford. Pour les alimenter en énergie, le gouvernement prévoit de déployer des mini-réacteurs nucléaires. Il va aussi démultiplier la puissance de calcul du Royaume-Uni d’ici 2030, notamment par le biais d’un nouveau superordinateur. « Cela revient à passer d’une vieille Ford Cortina à une McLaren de formule 1 », a relevé Keir Starmer.

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