Retour aux fondamentaux au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), à Genève. Face aux conflits, notamment les guerres russo-ukrainiennes et proche-orientales, qui ébranlent le monde, et à la capacité des Etats à oublier leur responsabilité vis-à-vis du droit international humanitaire (DIH), les gardiens des conventions de Genève cherchent à redonner du sens à leur mission.
La Croix-Rouge internationale, mandatée par les Etats pour venir au secours des combattants blessés, prisonniers ou disparus, ainsi que des civils de plus en plus ciblés ces dernières décennies, doit, soixante-quinze ans après l’adoption des conventions de Genève, repartir à l’assaut afin de convaincre de son utilité, face à des dirigeants politiques opérant au mépris des lois de la guerre.
La présidente du CICR, Mirjana Spoljaric, qui estime que « le monde fait face à un moment critique », a lancé une sévère mise en garde, jeudi 6 février, pointant l’ampleur des violations du droit international humanitaire et « l’impact dévastateur » des conflits qui embrasent la planète. Elle pointe « une érosion du respect » des conventions de Genève « universellement ratifiées » après « les heures les plus sombres » que le monde ait connues.
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