La Turquie va poursuivre ses opérations militaires dans le nord de l’Irak et de la Syrie contre les positions du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a déclaré, mardi 29 octobre, le président Recep Tayyip Erdogan. « Nous empêchons les terroristes qui vivent à nos frontières de respirer (…). Jusqu’à l’établissement d’un pays et d’une région sans terreur, nous allons continuer ce combat à plusieurs dimensions », a déclaré le chef de l’Etat.
Le PKK a revendiqué un attentat contre le siège des industries de défense mercredi 23 octobre à Ankara qui a fait cinq morts et vingt-deux blessés.
« Là où nous détectons une menace pour notre pays, à l’intérieur comme à l’extérieur de nos frontières, personne ne peut nous empêcher de l’éliminer », a poursuivi M. Erdogan qui s’exprimait à l’occasion du 101e anniversaire de la République turque et s’est dit prêt « à recourir à tous les moyens pour mettre fin au terrorisme ».
« Dôme d’acier »
« Nous sommes maintenant capables de développer les armes dont nous avons besoin dans la lutte contre la terreur et nous n’avons besoin de la permission de personne », a ajouté le président turc en vantant les industries de défense de son pays devant les responsables des principales sociétés qui les produisent.
Il a affirmé que la Turquie était en train de se doter d’un « dôme d’acier » pour sa défense antiaérienne, comparable au « dôme de fer » d’Israël.
M. Erdogan a ajouté que la Turquie était par ailleurs devenue « le plus grand fabricant mondial de drones ». « Depuis 2018, 65 % des ventes de drones armés dans le monde ont été réalisées par des entreprises turques », a-t-il assuré.