
Le premier mandat de Donald Trump, marqué par un soutien appuyé à Taïwan et une grande fermeté face à la Chine, avait été apprécié par Taipei. A peine entamé, le second inquiète déjà le gouvernement de l’île indépendante revendiquée par la Chine. Vendredi 14 février, le président taïwanais, Lai Ching-te, a promis que son pays allait « étendre ses investissements et ses achats aux Etats-Unis afin d’encourager un équilibre commercial entre les deux pays », et faire monter la part des dépenses militaires de 2,5 % du PIB aujourd’hui à 3 %. Il tentait d’apaiser le président américain qui avait, la veille, à nouveau accusé Taïwan d’avoir volé l’industrie américaine des semi-conducteurs et menacé d’imposer des droits de douane.
Avant son élection, Donald Trump avait aussi mis en doute la pertinence de s’engager militairement pour défendre son allié asiatique : « Taïwan est à 9 500 miles [des États-Unis]. Elle est à 68 miles de la Chine », avait-il déclaré, à l’agence Bloomberg, en juillet 2024.
Mais les promesses du président taïwanais ne font pas l’unanimité. Certains Taïwanais redoutent que l’île perde son avantage compétitif dans le secteur crucial des semi-conducteurs. Aujourd’hui, la Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC), le leader mondial de la fabrication de puces électroniques, doit déjà construire trois usines en Arizona. Un investissement total de 65 milliards de dollars (soit près de 62 milliards d’euros). Mais, initialement, ces usines ne devaient pas produire les semi-conducteurs de dernière génération.
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