le président de l’Autorité américaine de régulation des marchés financiers, que Donald Trump voulait écarter, annonce sa démission

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Le président de l’Autorité américaine de régulation des marchés financiers (SEC), Gary Gensler, au Capitole, le 12 septembre 2023.

Le président de l’Autorité américaine de régulation des marchés financiers (SEC), Gary Gensler, va quitter son poste de manière anticipée le 20 janvier, jour de l’investiture de Donald Trump, qui avait dit vouloir l’écarter. La nouvelle, annoncée dans un communiqué jeudi 21 novembre, a donné un coup de fouet au cours du bitcoin, M. Gensler étant considéré dans le milieu comme l’ennemi juré des cryptomonnaies. Dans les minutes qui ont suivi cette annonce, la devise numérique reine a établi un nouveau record absolu, à 98 473,64 dollars l’unité.

Lors de sa campagne, Donald Trump avait annoncé son intention de remplacer Gary Gensler dès son arrivée au pouvoir. En l’absence d’un cadre législatif clair, cet ancien banquier avait choisi une approche répressive des devises numériques, qu’il entendait réglementer comme des titres financiers classiques. Sur cette base juridique contestée, la SEC a assigné en justice trois des plus grosses plateformes d’échanges, Binance, Coinbase et Kraken, ainsi qu’une série de plus petites start-up.

L’autorité de régulation a néanmoins enregistré plusieurs revers judiciaires, qui l’ont poussée à autoriser la mise sur le marché, en début d’année, de nouveaux produits de placement, appelés ETF (exchange traded fund), qui permettent de profiter des fluctuations du bitcoin sans en acheter directement.

Jusqu’ici Gary Gensler n’avait pas dit envisager un possible départ anticipé. La volonté de Donald Trump de se défaire de lui avant la fin de son mandat avait occasionné un débat entre juristes et universitaires en l’absence de jurisprudence établie. De l’avis général, le président élu américain aurait pu désigner un nouveau président de la SEC, mais n’aurait pas pu forcer Gary Gensler à quitter le conseil du régulateur, dont il est l’un des cinq membres.

Nommé par le président Joe Biden, le sexagénaire ne devait théoriquement achever son mandat de cinq ans au conseil de la SEC qu’en avril 2026. Sous sa gouvernance, « la SEC a rempli sa mission et appliqué la loi sans appréhension et sans favoritisme », a commenté Gary Gensler, cité dans le communiqué.

Le Monde avec AFP



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