Le Portugal se dirige vers de nouvelles élections législatives anticipées

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Le premier ministre portugais, Luis Montenegro, lors du vote de confiance du Parlement, à Lisbonne, le 11 mars 2025.

Dans une ambiance très crispée, marquée par des accusations croisées, de persécution politique et de possible trafic d’intérêt, mais aussi des suspensions de débats et des tentatives de négociations de dernière minute, l’Assemblée de la République portugaise a rejeté, mardi 11 mars, le vote de confiance auquel se soumettait le premier ministre, Luis Montenegro (Parti social-démocrate, PSD, centre droit). En conséquence, le président de la République, le conservateur Marcelo de Sousa, devrait convoquer rapidement, sans doute pour le mois de mai, de nouvelles élections législatives anticipées. Les quatrièmes en cinq ans.

Elu en mars 2024, M. Montenegro fait face, depuis un mois, aux révélations parues dans la presse portugaise sur les contrats de sa société de prestation de services juridiques avec des entreprises privées dépendant de concessions accordées par l’Etat, tels que des casinos et des hôtels. Ces trois dernières semaines, il n’a échappé à deux motions de censure déposées contre son gouvernement que grâce à l’abstention du Parti socialiste (PS). L’une a émané du parti d’extrême droite Chega (le 21 février), l’autre, du Parti communiste (le 5 mars). Rien ne l’obligeait, cependant, à se soumettre à un vote de confiance du Parlement. Alors que son groupe ne dispose de 80 des 230 sièges de l’Hémicycle, il ne pouvait ignorer que le vote était presque perdu d’avance.

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