le patron de l’ONU fait part à Nicolas Maduro de sa préoccupation concernant des « violations des droits de l’homme »

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Cette photo diffusée par la présidence vénézuélienne montre Nicolas Maduro lors d’une réunion à Caracas, le 19 septembre 2024.

Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, a échangé par téléphone, pour la première fois, vendredi 20 septembre, avec le président du Venezuela, Nicolas Maduro, depuis l’élection controversée de ce dernier, le 28 juillet.

M. Guterres « s’est dit préoccupé par les informations faisant état de violences post-électorales et de violations des droits de l’homme [et] a souligné la nécessité de résoudre les différends politiques de manière pacifique, par le biais d’un dialogue authentique et inclusif », selon un communiqué du bureau de son porte-parole. Le secrétaire général a également « pris note des positions du président vénézuélien sur la situation ».

« Nous avons parlé pendant environ quinze minutes et je lui ai exposé en intégralité la lutte que nous menons contre le fascisme. Il faut l’appeler par son nom, c’est le diable, que personne n’édulcore les expressions de l’intolérance et de la persécution propres aux projets fascistes », a expliqué, de son côté, le président Nicolas Maduro, qui attaque régulièrement ses adversaires en ces termes.

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Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies saisi par sept pays

Nicolas Maduro, dont la victoire a été validée par la Cour suprême le 22 août, a été proclamé vainqueur, avec 52 % des voix, par le Conseil national électoral (CNE) qui n’a cependant pas rendu publics les procès-verbaux des bureaux de vote, arguant d’un piratage informatique. Cette attaque informatique est jugée peu crédible par l’opposition comme par de nombreux observateurs qui y voient une manœuvre du pouvoir pour ne pas donner les résultats détaillés.

Selon l’opposition, qui a publié les procès-verbaux fournis par ses scrutateurs, son candidat Edmundo Gonzalez Urrutia, qui a trouvé asile en Espagne, a obtenu plus de 60 % des voix.

Vendredi après-midi, sept pays d’Amérique − Argentine, Canada, Chili, Equateur, Guatemala, Paraguay et Uruguay − ont sollicité les Nations unies à Genève pour l’ouverture d’une enquête sur de « graves violations » des droits au Venezuela.

Les sept pays ont lancé un « appel urgent au Conseil des droits de l’homme des Nations unies pour que le gouvernement vénézuélien mette fin à l’intensification de la répression après les dernières élections et enquête sur les graves violations des droits de l’homme, qui pourraient constituer des crimes contre l’humanité », a déclaré le ministère des affaires étrangères équatorien dans un communiqué. Ils ont également demandé « une vérification impartiale des résultats des élections » et « la libération immédiate des personnes détenues arbitrairement ».

La répression des manifestations spontanées qui ont suivi l’annonce de la réélection de M. Nicolas Maduro a fait vingt-sept morts et 192 blessés. Quelque 2 400 personnes ont été arrêtées, de source officielle.

Maduro bannit les appareils électroniques comme cadeau de Noël

Par ailleurs, le président vénézuélien a appelé, vendredi, son gouvernement et ses partisans à ne pas accepter d’appareils électroniques comme cadeau de Noël en raison de l’explosion simultanée de bipeurs et autres équipements de communication du Hezbollah au Liban.

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« N’acceptez pas de cadeaux électroniques (…). Attention avec les téléphones, les portables », a exhorté le dirigeant dans une déclaration diffusée à la radio et à la télévision. M. Nicolas Maduro a également demandé, à tous les « ministères, institutions et entreprises de l’Etat », que soient achetés en priorité des « objets artisanaux et jouets fabriqués au Venezuela » pour les échanges de cadeaux lors des « festivités du Noël vénézuélien ».

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Il en a avancé la date au 1er octobre « en hommage » à la population du pays, secoué par des troubles depuis sa réélection contestée le 28 juillet.

Des centaines de bipeurs et talkies-walkies utilisés par le mouvement islamiste libanais Hezbollah, soutenu par l’Iran et allié du Hamas palestinien, ont explosé à travers le Liban mardi 17 et mercredi 18 septembre lors d’une attaque sans précédent ayant fait trente-sept morts et près de 3 000 blessés.

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Le Monde avec AFP

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