Le nombre de femmes médecins dépasse, pour la première fois, en 2025, celui des hommes

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Au service des urgences de l’hôpital d’Arcachon (Gironde), le 10 août 2023.

Le cap avait déjà été franchi chez les praticiens hospitaliers depuis plusieurs années, c’est désormais le cas dans l’ensemble de la profession médicale : le nombre de femmes a dépassé légèrement, pour la première fois, en 2025, celui des hommes, selon les données de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) sur la démographie des professionnels de santé, publiées lundi 28 juillet.

Au 1er janvier, sur les 237 214 médecins en activité figurent ainsi 118 957 femmes (contre 115 635 un an plus tôt) et 118 257 hommes (117 781 un an plus tôt). La part des femmes est plus élevée chez les généralistes (52,4 %) que dans les rangs des spécialistes (48,5 %).

Alors que les déserts médicaux s’aggravent sur de nombreux territoires, cette photographie statistique montre que le nombre de médecins, généralistes et spécialistes confondus, poursuit sa lente progression. Elle peut sembler contre-intuitive, dans un contexte où l’accès aux soins se dégrade, avec des inégalités territoriales marquées. Elle relève pourtant d’un mouvement amorcé sur le temps long : depuis le 1er janvier 2012, selon la Drees, le nombre de médecins a augmenté de 9,9 %, porté à la fois par un « effectif croissant de médecins diplômés à l’étranger » (11 % au 1er janvier 2025, contre 7 % en 2012) et par l’« entrée en activité » des générations ayant bénéficié de la hausse du nombre de places en formation (le numerus clausus), très forte entre 2000 et 2020. Une tendance vouée à se poursuivre : la réforme du numerus clausus, transformé en 2020 en numerus apertus (fixé au niveau des universités), a donné lieu à une augmentation de la taille des promotions.

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