Le « New York Times » lance une action en justice contre le Pentagone après la mise en place de nouvelles procédures

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Les locaux du quotidien « The New York Times », à New York, en février 2013.

Le New York Times a annoncé, jeudi 4 décembre, avoir lancé une action en justice contre le Pentagone pour avoir mis en œuvre une série de mesures restrictives à l’égard de la presse qu’il juge contraires à la Constitution. Le ministère de la défense américain, récemment rebaptisé « ministère de la guerre » par l’administration Trump, a drastiquement resserré son contrôle sur la presse.

Dans un document récent, presque unanimement rejeté par la presse américaine et internationale, dont l’Agence France-Presse, le ministère a demandé aux journalistes accrédités de ne plus recueillir ni publier certaines informations sans autorisation explicite de sa part, au risque de perdre leur accréditation.

Dans le texte de son action en justice, engagée devant une cour de Washington, le New York Times avance que le gouvernement viole à travers ces règles le premier amendement de la Constitution américaine, qui garantit cinq libertés fondamentales, dont celle de la presse. L’administration « cherche à restreindre la capacité des journalistes à faire ce qu’ils ont toujours fait – poser des questions aux employés du gouvernement et recueillir des informations pour rapporter des faits qui vont au-delà des déclarations officielles », selon ce texte.

Le document que le Pentagone a demandé aux journalistes de signer s’inscrit dans une offensive plus large, menée depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, restreignant leur accès au ministère de la défense, premier employeur du pays avec un budget annuel de plusieurs centaines de milliards de dollars. Dans les mois précédents, le ministère a délogé de leurs bureaux au Pentagone huit médias, dont le New York Times, le Washington Post et CNN. Les conférences de presse y ont été drastiquement réduites. Le ministère a également restreint les déplacements des journalistes à l’intérieur du site, en leur imposant d’être escortés en dehors d’un nombre limité de zones.

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Le Monde avec AFP

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