

Une juge bolivienne a annulé le mandat d’arrêt émis contre Evo Morales dans le cadre d’une affaire présumée de « traite » de mineure lorsque l’ancien président bolivien était à la tête du pays en 2015, selon la décision rendue publique mercredi 30 avril.
Le parquet avait ordonné en octobre l’arrestation du leader indigène de 65 ans, qui entend briguer un quatrième mandat à la tête du pays andin lors de l’élection présidentielle du 17 août. Evo Morales s’était alors réfugié dans son fief du Chapare, dans le centre du pays, où la police n’est jamais intervenue pour l’interpeller.
« Toute ordonnance de rébellion et mandat d’arrêt judiciaire [pesant sur M. Morales] sont annulés », affirme la décision rendue par la juge Lilian Moreno et diffusée par la défense. Dans l’immédiat, les raisons invoquées par la juge pour annuler le mandat d’arrêt n’étaient pas connues.
Premier chef d’Etat bolivien d’origine indigène, Evo Morales est accusé de « traite » d’une mineure en raison d’un arrangement présumé conclu avec ses parents.
Selon le parquet, M. Morales aurait entretenu une relation en 2015 avec une adolescente de 15 ans, de laquelle une fille serait née un an plus tard, avec le consentement des parents en échange d’avantages.
L’ancien président rejette ces accusations et fait valoir qu’une enquête pour les mêmes faits a été classée sans suite en 2020. M. Morales se dit victime d’une « guerre juridique » orchestrée par le président, Luis Arce.
Evo Morales souhaite revenir au pouvoir malgré un arrêt de la Cour constitutionnelle ayant confirmé, à la fin de 2024, l’interdiction pour un président d’exercer plus de deux mandats.