
Le président du tribunal de Nanterre, Benjamin Deparis, s’étonne : « Comment fait-on, quand on a un parcours comme le vôtre, pour en arriver là ? » Etudiant en master spécialisé dans une école d’ingénieurs d’Ile-de-France, Louis F., 23 ans, a été condamné mercredi 3 décembre à une peine d’un an de prison avec sursis probatoire, avec obligations de soins, cent quarante heures de travail d’intérêt général et stage de citoyenneté.
Interpellé la veille chez lui, dans les Yvelines, ce fils d’un retraité et d’une enseignante du Vaucluse, célibataire sans aucun antécédent judiciaire, était jugé en comparution immédiate pour avoir profané la tombe de Robert Badinter au cimetière de Bagneux le 9 octobre, le jour même de la panthéonisation de l’ancien ministre de la justice.
Sur la sépulture du grand avocat, il avait inscrit à la bombe aérosol les mots suivants : « Eternelle est leur reconnaissance, les assassins, les pédos, les violeurs, la REPUBLIQUE le sanctifient ». Un acte « élaboré, préparé, minutieux », relève le président du tribunal. Cinq jours avant de commettre son forfait, Louis F. s’était rendu à Bagneux pour faire des repérages. Chez lui, on a retrouvé des plans du cimetière. Et deux croix gammées sur un carnet – ce que l’intéressé a qualifié de « mauvaise blague » pendant sa garde à vue.
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