Pour Sébastien Lecornu, « Israël a le droit de se défendre, mais il a aussi le devoir de respecter le droit international »
Questionné par le journal Sud-Ouest dans une interview publiée lundi soir, le ministre des armées, Sébastien Lecornu, a estimé que « l’Etat d’Israël a le droit de se défendre, mais il a aussi le devoir de respecter le droit international, c’est-à-dire de garantir la protection des populations civiles, l’accompagnement humanitaire, et de s’assurer de la proportionnalité des frappes ».
Alors qu’Emmanuel Macron a appelé, le 5 octobre sur France Inter, à cesser les livraisons d’armes à l’Etat hébreu, « ce que dit le président, c’est qu’il faut savoir terminer une guerre », estime M. Lecornu. « Depuis le début, nous reconnaissons à Israël le droit de se défendre », souligne-t-il, ajoutant que « ce qu’il faut, après la réponse militaire, c’est une solution politique ».
Le ministre assure aussi que « la France ne livre pas d’armes à Israël » mais seulement « des composants, comme des capteurs de position, des ressorts ou des roulements à billes, uniquement pour des systèmes purement défensifs, comme le Dôme de fer, pour protéger la population civile israélienne. Jamais pour des armes utilisées dans l’offensive à Gaza ».
Quant à la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), à laquelle participent des soldats français, M. Lecornu estime que « ce mandat garde son sens pour l’avenir ». Ces personnels « ne sont pas une force d’interposition, ils sont là pour observer et assister les forces libanaises à se déployer [dans le sud du Liban] », observe-t-il.