Les casques bleus confirment l’incursion de personnes armées dans la région du Golan
La force de maintien de l’ordre de l’ONU – Force des Nations unies chargée d’observer le désengagement (FNUOD) – a confirmé l’incursion de personnes armées dans la région du Golan, annoncée plus tôt dans la journée par Israël.
« Aujourd’hui, le personnel de la FNUOD a observé des individus armés non identifiés dans la zone de séparation, dont une vingtaine sont entrés dans l’une des positions de la mission dans la partie nord de la zone de séparation », a dit dans la soirée, à l’Agence France-Presse, un porte-parole des casques bleus.
« L’inviolabilité des locaux des Nations unies doit être respectée à tout moment », ajoute ce porte-parole, soulignant que « les attaques visant les positions et les soldats de la paix des Nations unies constituent de graves violations du droit international ».
Plus tôt, l’armée israélienne avait annoncé avoir aidé les forces de l’ONU à « repousser » une attaque en Syrie, à la lisière avec le Golan syrien occupé et annexé par Israël.
Selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme, les troupes syriennes, qui font face à la poussée fulgurante de troupes rebelles, se sont retirées de leurs positions dans la province de Kuneitra, qui borde le plateau du Golan annexé.
Dans la soirée, le ministre des affaires étrangères israélien, Gideon Saar, a déclaré que « des forces armées » avaient pénétré « dans la zone tampon ». « Des attaques ont été perpétrées contre la FNUOD dans la zone », dit-il, ajoutant qu’Israël était « préoccupé par les violations de l’accord de séparation des forces conclu avec la Syrie en mai 1974 ».
L’armée israélienne a, par ailleurs, dit dans un communiqué que le chef d’état-major, Herzi Halevi, s’était rendu « à la frontière syrienne » et avait déclaré « veiller à ce que les factions locales ne mènent pas d’actions » contre Israël. Le communiqué ajoute qu’Israël « n’intervient pas dans les événements en Syrie » mais « travaille à contrecarrer et à prévenir les menaces dans la zone ».
Israël a conquis une partie du Golan sur la Syrie lors de la guerre israélo-arabe de 1967, avant de l’annexer en 1981. Cette annexion n’est pas reconnue par les Nations unies. En 1974, une force de l’ONU avait été envoyée dans une zone tampon pour surveiller un cessez-le-feu.