Le gouvernement syrien annonce un plan, soutenu par la Jordanie et les Etats-Unis, pour pacifier la province de Souweïda

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(De gauche à droite) Le ministre des affaires étrangères jordanien, Ayman Safadi, son homologue syrien, Assad Hassan Al-Chibani, et l’envoyé spécial pour la Syrie américain, Tom Barrack, après la signature d’un accord à Damas, le 16 septembre 2025.

Le chef de la diplomatie syrienne a annoncé, mardi 16 septembre, un plan soutenu par Washington et Amman pour pacifier la province à majorité druze de Souweïda, dans le sud de la Syrie, théâtre de récentes violences meurtrières à caractère confessionnel.

« Le gouvernement syrien a élaboré une feuille de route claire » qui prévoit plusieurs étapes dont la « poursuite des responsables d’attaques contre des civils » en coordination avec l’ONU, l’« indemnisation des victimes » et le « lancement d’un processus de réconciliation interne », a déclaré Assad Hassan Al-Chibani.

Son homologue jordanien, Ayman Safadi, qui participait à la conférence de presse à ses côtés, comme l’émissaire américain Tom Barrack, a précisé qu’« un mécanisme conjoint syro-jordano-américain » devait surveiller l’application du plan.

La province de Souweïda avait été le théâtre d’affrontements meurtriers en juillet entre combattants druzes et bédouins sunnites, qui s’étaient étendus avec l’intervention des forces gouvernementales et de tribus venues d’autres régions.

Les violences ont fait plus de 2 000 morts, dont 789 civils druzes « exécutés sommairement par balles par des membres des ministères de la défense et de l’intérieur », selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Des « mesures historiques »

De son côté, M. Barrack a salué des « mesures historiques » prises par le gouvernement syrien, y voyant « un engagement à rassembler différentes cultures et religions sous une même nation ». Il a ajouté que la Jordanie avait « joué un rôle essentiel pour rapprocher les parties », assurant que Washington ferait « de son mieux pour accompagner ce processus » qui « représente une étape majeure pour nous trois ».

M. Al-Chibani a également précisé que le plan comprenait « l’éclaircissement du sort des disparus et la libération des otages ».

L’OSDH a recensé 516 druzes enlevés dans la province de Souweïda, dont 103 femmes, depuis le début des violences, le 14 juillet. Mardi matin, Damas avait annoncé la création d’un poste de « chef de la sécurité intérieure » pour la ville de Souweïda, confié à un chef druze local, dans une tentative d’apaiser les tensions.

Le Monde avec AFP

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