

Le gouvernement britannique a annoncé, dimanche 16 février, un plan de soutien pouvant atteindre 2,5 milliards de livres (3 milliards d’euros) pour protéger son industrie sidérurgique, face à la hausse imminente des droits de douane américains.
L’administration travailliste du premier ministre Keir Starmer a également lancé une consultation visant à « protéger le secteur sidérurgique contre les pratiques commerciales déloyales à l’étranger » et à réduire les coûts élevés de l’électricité.
« L’industrie sidérurgique britannique a un avenir à long terme sous ce gouvernement », a assuré le ministre des entreprises et du commerce, Jonathan Reynolds, dans un communiqué, alors que le président américain Donald Trump a annoncé le 10 février que les Etats-Unis imposeraient des droits de douane de 25 % sur les importations d’acier et d’aluminium, à partir du 12 mars.
« Coup dévastateur »
Le Canada, le Mexique et le Brésil comptent parmi les plus grands exportateurs d’acier vers les Etats-Unis, suivis de la Corée du Sud. Le Royaume-Uni y exporte, lui, environ 10 % de son acier, pour près de 400 millions de livres en 2023.
Le syndicat professionnel britannique de l’industrie sidérurgique a qualifié le projet américain de « coup dévastateur ». Le gouvernement Starmer a annoncé mardi « travailler » avec les Etats-Unis sur « les détails » des droits de douane que Donald Trump entend imposer, une réaction qui contraste avec la promesse de l’Union européenne ou du Canada d’apporter une réponse « ferme » au président américain.