le dispositif de recherches levé samedi soir, une dizaine d’auditions effectuées

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Une cinquantaine de gendarmes sont mobilisés pour retrouver une joggeuse âgée de 28 ans, Agathe Hilairet, disparue depuis le jeudi 10 avril. A Vivonne (Vienne), le 11 avril 2025.

L’imposant dispositif déployé pour retrouver une joggeuse de 28 ans disparue dans la Vienne depuis jeudi a été levé en début de soirée, samedi 12 avril, après plus de quarante-huit heures sans signe de vie de celle-ci, laissant désormais place au volet judiciaire de l’enquête. Ces nouvelles recherches ont eu lieu au lendemain de la diffusion d’un appel à témoins pour disparition inquiétante.

Agathe Hilairet, coureuse expérimentée de frêle corpulence (1,65 mètre, 35 kilos) qui pratique le trail, s’était élancée jeudi matin du domicile de ses parents, à Vivonne, dans la Vienne. Son père a donné l’alerte jeudi en début d’après-midi en ne la voyant pas revenir, tandis que son téléphone ne répondait plus. Un dispositif de recherche a été déployé jeudi, puis à nouveau vendredi sur une vaste zone incluant les communes de Vivonne, Voulon, Celle-Lévescault et Gençay.

Samedi matin, quelque 110 gendarmes et 25 militaires du régiment d’infanterie des chars de marine (RICM) de Poitiers étaient mobilisés, ainsi que des plongeurs sondant les cours d’eau ou encore un hélicoptère thermique survolant une vaste zone. Ce déploiement a été ramené à 50 gendarmes dans l’après-midi. Mais les gendarmes ont annoncé samedi soir la « fin des recherches de type ratissage » au profit d’opérations plus ciblées menées dans le cadre de l’enquête judiciaire ouverte pour « disparition inquiétante ».

« Le dispositif de grande ampleur de ces derniers jours va laisser place à l’engagement demain (dimanche) d’une quarantaine de gendarmes au profit des enquêteurs de la section de recherches et de la brigade de recherches de Poitiers », a précisé la gendarmerie.

Zone de recherches de 100 kilomètres carrés

Samedi, les recherches se sont concentrées autour d’« une zone d’intérêt de 100 kilomètres carrés au sud de Vivonne, une zone particulièrement difficile d’accès puisque c’est une zone forestière, avec énormément de sentiers », avait annoncé à la presse le colonel Philippe-Alexandre Assou, du groupement de gendarmerie de la Vienne. Il a souligné que la participation des membres du club de joggeurs auquel appartient la jeune femme, qui « ont l’habitude du terrain » et des sentiers qu’elle empruntait habituellement, apporte une « plus-value énorme » aux enquêteurs.

Quelques heures après la reprise des recherches, samedi, le procureur de la République de Poitiers, Cyril Lacombe, a fait savoir par communiqué que « de nouveaux ratissages, notamment sur le parcours habituel de la joggeuse, sont effectués ». « Les difficultés tiennent notamment à ce que certaines zones boisées sont très denses », a-t-il ajouté. Le procureur a ensuite annoncé qu’« une dizaine d’auditions de témoins et de proches » ont été effectuées à ce stade.

Une vingtaine de témoignages

Dans le cadre de l’enquête ouverte, le parquet de Poitiers avait diffusé vendredi un appel à témoins pour retrouver cette joggeuse, présentant une « taille très mince », qui portait au moment de sa disparition une tenue de jogging avec un short noir, un haut à manches courtes de couleur sombre et un sac de course. Elle avait les cheveux attachés et son téléphone accroché à son poignet.

Le téléphone de la joggeuse a été localisé pour la dernière fois dans l’après-midi de jeudi dans un rayon de 250 mètres entre les lieux-dits Les Grands Ormeaux et Le Champ Salaud, à Voulon, commune située à 10 kilomètres de Vivonne. Sur l’application de géolocalisation sportive Strava, sur laquelle elle partageait le résumé de ses sorties, qui pouvaient dépasser les 20 kilomètres parcourus, la jeune femme se décrit comme « adorant la course à pied », qu’elle pratique « depuis [ses] 17 ans ».

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Une vingtaine de témoignages ont été recueillis à la suite de la diffusion de l’appel à témoins, a précisé M. Assou. Les gendarmes de la brigade de recherche de Poitiers, épaulés par la section de recherche de Poitiers, s’attachent à les vérifier.

Le Monde avec AFP

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