le défi d’un consensus politique sur « un texte équilibré »

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Une médecin avec un patient de l’unité de soins palliatifs du centre hospitalier Rives-de-Seine, à Puteaux (Hauts-de-Seine), le 2 avril 2021.

« Un pas à franchir », « un devoir de la société », « loin d’une rupture anthropologique » : Catherine Vautrin s’est livrée à un plaidoyer fervent, mercredi 9 avril, en faveur d’un accès à une « aide à mourir » (euthanasie ou suicide assisté) qu’elle espère voir inscrite dans la loi, que pourraient demander certains malades au « stade ultime » de leur vie selon un « cadre très strict ».

La ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles était auditionnée, avec Yannick Neuder, ministre de la santé, par la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, dix mois après avoir défendu le premier projet de loi porté par Emmanuel Macron sur l’accompagnement de la fin de vie, dont l’examen avait été interrompu en juin 2024 par la dissolution.

De nouveau ministre de la santé, M. Vautrin sera dans l’Hémicycle lorsque les députés s’attelleront, du 12 au 25 mai, pour la seconde fois au sujet. Non pas à partir de la version initiale conçue par l’Elysée, mais sous la forme, voulue par François Bayrou, de deux propositions de loi : l’une consacrée aux « soins palliatifs et d’accompagnement » portée par Annie Vidal, députée (Renaissance) de Seine-Maritime ; l’autre relative à « la fin de vie », qui prévoit les conditions de mise en œuvre de l’aide à mourir, portée par Olivier Falorni, député (apparenté MoDem) de Charente-Maritime. Les députés seront appelés à se prononcer sur chacun par un vote solennel le même jour, a priori le 27 mai. Une simultanéité qui devrait éviter toute tentative d’obstruction, se rassure M.Falorni.

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