« Le conseil d’administration de Tesla voudrait s’assurer qu’il utilise son temps et ses neurones à développer le constructeur »

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Quel fils sera le préféré du sultan ? Dans les harems de l’Empire ottoman, les mères intriguaient pour que leur rejeton se fasse remarquer par leur père, jusqu’à se hisser au rang de favori. De la même manière, le conseil d’administration de Tesla voudrait s’assurer qu’Elon Musk, le PDG, utilise son temps et ses neurones à développer le constructeur de voitures électriques plutôt que ses autres entreprises, SpaceX, xAI, Neuralink et The Boring Company. Sans compter ses incursions en politique. Comment y parvenir ? Dans la dynastie ottomane, cette lutte pour l’attention pouvait se terminer dans le sang. Chez Musk « le Magnifique », c’est l’argent qui coule à gros bouillons.

Le PDG de Tesla, Elon Musk, lors de la cérémonie commémorative en l’honneur de Charlie Kirk, militant ultraconservateur américain assassiné, à Glendale (Arizona), le 21 septembre 2025.

Vendredi 17 octobre, l’agence de vote Institutional Shareholder Services (ISS) a invité les actionnaires de Tesla, convoqués le 6 novembre en assemblée générale, à se prononcer contre le plan de rémunération le plus généreux jamais accordé à un patron. Les administrateurs ont, en effet, concocté un dispositif à la mesure de l’homme le plus riche du monde, dont la fortune est estimée par le magazine Forbes à près de 488 milliards de dollars (418 milliards d’euros).

Si, d’ici à dix ans, Tesla atteint certains objectifs financiers très ambitieux, à commencer par une capitalisation boursière supérieure à 8 600 milliards de dollars, Elon Musk se verra attribuer jusqu’à 12 % du capital en actions. Soit l’équivalent de 1 000 milliards de dollars. Avant l’ouverture de Wall Street, lundi, Tesla pesait 1 380 milliards de dollars en Bourse, contre 4 450 milliards pour Nvidia, l’entreprise la plus capitalisée au monde.

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