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Oren Setter, un ancien négociateur israélien, déplore des « occasions manquées » pour libérer des otages
Israël a manqué par deux fois, en 2024, l’occasion de signer un accord pour la libération d’otages à Gaza, affirme un ancien négociateur israélien dans un entretien diffusé samedi soir, auquel le gouvernement a aussitôt opposé un démenti. « A mes yeux, on a manqué deux occasions de signer un accord (…), en mars et en juillet » 2024, a déclaré à la chaîne 12 de la télévision israélienne le général de brigade de réserve Oren Setter, ancien membre de l’équipe de négociations pour la libération des otages.
Dans cet entretien exclusif, le premier d’un négociateur israélien, M. Setter, qui a démissionné en octobre, affirme qu’Israël « n’a pas fait tout ce qu’il pouvait pour ramener le plus vite possible » les otages.
Les « affirmations [de M. Setter] selon lesquelles un accord aurait pu être atteint plus tôt sont dépourvues de tout fondement », a réagi le bureau du premier ministre dans un communiqué. Benyamin Nétanyahou est accusé par une partie de l’opposition et certains proches de captifs à Gaza d’avoir torpillé, par intérêt politique, les négociations menées sous la médiation du Qatar avec l’aide des Etats-Unis.
« Comme en ont témoigné de façon répétée de hauts responsables américains, le Hamas a refusé pendant des mois d’engager des négociations et a été le seul obstacle à un accord, ajoute le communiqué. La position ferme du premier ministre ainsi que les menaces du président [américain Donald] Trump ont conduit à la capitulation du Hamas, à la libération de nos otages et à la protection des intérêts sécuritaires d’Israël ».