Il a parfois changé d’aspect, un peu d’épaisseur, souvent d’intérieur mais jamais de nature. Parce que ses auteurs, au fil du temps, ont tenté de l’adapter à son époque, la nouvelle version du carnet de santé, sortie mercredi 1er janvier, propose des éclairages sur des questions de société jusque-là non intégrées.
Edictée par la direction générale de la santé à l’aide des nouvelles recommandations émises par un groupe de pédiatres sous l’égide du Haut Conseil de la santé publique, elle actualise les conseils fournis dans la version précédente, qui datait de 2018 et avait inauguré de nouvelles obligations vaccinales et courbes pour le suivi de la croissance. « C’est devenu un vrai livre de médecine de l’enfant, estime le pédiatre François-Marie Caron. Les exemples donnés sont bien plus fiables que ce qu’on trouve sur Internet. »
L’une des nouveautés concerne les écrans. Alors que, selon l’enquête Elfe effectuée par l’Insee en 2022, plus d’un enfant sur trois commence à les utiliser entre 2 ans et 5 ans et demi, l’idée est « de conseiller au médecin d’aborder cette problématique avec les parents », explique Fabienne Kochert, secrétaire générale du Conseil national professionnel de pédiatrie (CNPP). Des pages de prévention préconisent de ne pas laisser un enfant de moins de 3 ans dans une pièce avec tablette, télévision ou téléphone, au risque de créer des troubles sur son sommeil, sa vue, et de diminuer son activité physique.
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