le cardinal italien Angelo Becciu renonce à y participer, le Burkinabé Philippe Ouédraogo sous pression

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Le cardinal Philippe Nakellentuba Ouédraogo aux vêpres, à la basilique Sainte-Marie-Majeure de Rome, le 27 avril 2025.

L’un, condamné pour détournement de fonds, a été privé de ses droits de cardinal, mais a tenté coûte que coûte de participer à l’élection du prochain pape, avant de renoncer quelques jours à peine avant le conclave, mardi 29 avril ; l’autre a vu sa date de naissance changer miraculeusement à quelques semaines de l’échéance, lui permettant in extremis de prendre part au conclave. Les cas des cardinaux Becciu et Ouédraogo rappellent que l’univers extrêmement normé du Vatican n’exclut pas un certain flottement, y compris aux heures les plus décisives. Ils sont aussi emblématiques de la gestion du pape François qui, durant douze ans, a oscillé entre une gouvernance quasi autoritaire et un étonnant détachement.

Le cardinal Giovanni Angelo Becciu a surpris tout le monde au Vatican dès le début des congrégations générales – ces discussions auxquelles participent tous les cardinaux avant le conclave – en revendiquant son droit à participer à l’élection du prochain pape. Sur le papier, l’Italien de 76 ans a toutes les raisons d’entrer dans la chapelle Sixtine, le 7 mai. Sauf qu’il a été privé de ses droits cardinalices par le pape François le 25 septembre 2020, dans le cadre d’une vaste affaire de détournement et de mauvaise gestion financière.

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