le bilan provisoire passe à neuf morts, l’épidémie reste à un haut niveau de transmission

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Un agent de lutte antivectorielle de l’agence rgionale de santé intervient dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Chikungunya par les moustiques à Saint-Benoit, sur l’île française d’outre-mer de La Réunion, le 22 avril 2025.

« Depuis le début de l’année, neuf décès survenus entre les semaines 11 et 14 (du 10 mars au 6 avril) chez des personnes de plus de 70 ans porteuses de comorbidités ont été classés comme liés au chikungunya », a annoncé mercredi 23 avril Santé publique France dans son bulletin hebdomadaire.

L’agence sanitaire ajoute que « neuf autres décès », dont celui d’un nourrisson, sont en cours d’investigation et que l’épidémie se « stabilise à un haut niveau de transmission ». Plus de 39 000 cas confirmés de chikungunya ont été signalés à La Réunion depuis le début de l’année, selon Santé publique France.

Du 7 au 13 avril, la dernière semaine pour laquelle les données sont connues, 350 passages aux urgences ont été enregistrés contre 289 la semaine précédente, soit une hausse de 21 %. Le nombre de cas confirmés comptabilisés sur la même période est lui en baisse, de 6 237 à 4 304, mais Santé publique France précise que ce nombre n’est pas consolidé, et qu’il pourrait donc s’avérer plus élevé.

Au total, « 47 cas graves de chikungunya ont été signalés, principalement chez des personnes âgées ou des nourrissons nécessitant une prise en charge en soins intensifs », souligne l’agence sanitaire. Il s’agissait de 27 adultes de plus de 65 ans, de trois personnes présentant des comorbidités et de 17 nourrissons de moins de trois mois.

Jusqu’alors, 261 hospitalisations dépassant vingt-quatre heures ont été signalées, dont près de la moitié concernaient des personnes de plus de 65 ans, et un quart des moins de 6 mois, a précisé l’agence sanitaire.

Une campagne de vaccination qui « démarre timidement »

Il n’existe pas de traitement spécifique contre la maladie, mais une campagne de vaccination a été lancée début avril. Quelque 40 000 doses du vaccin Ixchiq, le premier ayant obtenu une autorisation de mise sur le marché en Europe, sont arrivées à La Réunion et 60 000 doses supplémentaires ont été achetées.

Mais la campagne « démarre timidement », avec environ 3 000 personnes déjà vaccinées, a fait savoir mardi le directeur général de l’agence régionale de santé de La Réunion, Gérard Cotellon, à Emmanuel Macron, en déplacement sur l’île.

Selon le ministre de la santé, Yannick Neuder, également sur place, « autour de 120 000 » personnes pourraient avoir été contaminées par le chikungunya, maladie transmise par le moustique-tigre.

Avant la flambée actuelle, aucun cas de chikungunya n’avait été signalé depuis 2010 à La Réunion. Une grande épidémie y avait touché 260 000 personnes et fait plus de 200 morts entre 2005 et 2006.

Le Monde avec AFP

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