l’Assurance-maladie met sur la table 3,9 milliards d’économies pour 2026

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Des curistes aux thermes de Prats-de-Mollo-la-Preste (Pyrénées-Orientales), le 21 octobre 2022. Les cures thermales, dont « le bénéfice médical est faible ou non démontré », sont visées par le projet de déremboursement.

Ce sont 3,9 milliards d’euros d’économies préconisées pour 2026, soit deux fois plus qu’en 2025, et 22,5 milliards au total à l’horizon 2030. Les montants suggérés dans le rapport annuel « charges et produits » de l’Assurance-maladie, rendu public mardi 24 juin, atteignent des niveaux inédits. Ce document, élaboré par la Caisse nationale d’Assurance-maladie (CNAM), et qui doit être adopté par son conseil, le 3 juillet, sert à éclairer la représentation nationale, en amont des débats parlementaires sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, à l’automne. Il paraît, cette fois, dans un contexte particulièrement tendu, alors que les alertes s’accumulent sur les comptes de la Sécurité sociale.

« L’Assurance-maladie est à un tournant, a déclaré Thomas Fatôme, à la tête de la CNAM, en appelant à des « choix structurants pour préserver [le] système de santé solidaire » et « trouver les moyens de garantir sa soutenabilité ». Avec 16 milliards d’euros de déficit en 2025, et une perspective d’aggravation – 19,4 milliards en vue en 2029, selon les projections budgétaires, a-t-il rappelé –, il y a urgence. Si la majeure partie du niveau de déficit actuel s’explique par le non-financement du Ségur de la santé (les revalorisations des soignants, actées en 2020, qui représentent environ 13 milliards d’euros), la dynamique des dépenses inquiète tout autant.

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