
Au Liban, Israël maintient ses troupes dans « cinq points stratégiques », malgré l’expiration du délai pour son retrait
Le délai fixé pour le retrait des troupes israéliennes du sud du Liban, dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu avec le Hezbollah, a expiré mardi matin, mais Israël avait prévenu lundi qu’il comptait « laisser temporairement un petit nombre de soldats déployés sur cinq points stratégiques le long de la frontière libanaise ». Une décision prise malgré le souhait des autorités libanaises qui demandaient un retrait total.
L’armée israélienne a présenté sa décision comme « une mesure temporaire jusqu’à ce que les forces armées libanaises soient en mesure d’appliquer pleinement l’accord ». Cette annonce place les autorités libanaises dans une situation délicate vis-à-vis du Hezbollah, qui, très affaibli, a estimé dimanche qu’il incombait au gouvernement libanais de pousser Israël à retirer ses troupes.
A quelques heures de l’échéance, déjà repoussée une fois, un responsable libanais a dit à l’AFP, sous couvert d’anonymat, que l’armée israélienne avait entamé un retrait de « villages frontaliers (…) tandis que l’armée libanaise avance ».
Entré en vigueur le 27 novembre, l’accord a été conclu après deux mois de guerre ouverte entre Israël et le mouvement Hezbollah, pendant lesquels les troupes israéliennes ont pris position dans le sud du Liban, à la frontière du nord d’Israël.