l’armée israélienne poursuit ses raids sur le Liban ; un missile en direction d’Israël intercepté

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L’UNRWA craint que « le Liban devienne comme Gaza »

L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) affronte une « triple tragédie » avec les frappes israéliennes au Liban, a déploré son commissaire général Philippe Lazzarini dans un entretien avec l’AFP en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York.

« Nous avons déjà Gaza, nous avons déjà la Cisjordanie, donc nous avons deux théâtres d’opérations devenus des lignes de front actives », dit M. Lazzarini. dont l’agence, créée par l’Assemblée générale de l’ONU en 1949, gère notamment des centres de santé et des écoles à Gaza, en Cisjordanie occupée, au Liban, en Syrie et en Jordanie.

Maintenant, « nous avons aussi le Liban », ce qui fait trois zones d’opérations confrontées à des « urgences humanitaires », a-t-il ajouté, expliquant que l’agence, chroniquement sous-financée, est sous pression. Avec les récents bombardements au Liban, UNRWA a été obligée de suspendre certaines de ses opérations dans le pays et de convertir certaines de ses écoles en abris pour les déplacés qui fuient les régions du sud du pays.

Comme d’autres responsables à travers le monde, Philippe Lazzarini craint « une guerre à part entière » et que « le Liban devienne comme Gaza ».

Depuis les attaques sans précédent du Hamas palestinien contre Israël le 7 octobre 2023, l’UNRWA est la cible régulière des critiques d’Israël qui l’a accusée d’employer des centaines de « terroristes » à Gaza. Dans le territoire assiégé où l’agence est considérée par l’ONU comme « la colonne vertébrale » des opérations humanitaires, au moins 222 de ses employés ont été tués et deux tiers de ses installations endommagées ou détruites.

« En fonction de la façon dont la guerre va se dérouler au Liban, où nous avons des milliers d’employés (…), ces employés pourraient aussi être tués », s’est inquiété Philippe Lazzarini. Et un nouveau front au Liban va « renforcer la pression qui pèse sur nous ». « Les besoins vont augmenter et nous aurons besoin de plus de soutien des donateurs. »

Certains des plus gros donateurs avaient suspendu leurs contributions en début d’année après qu’Israël a accusé une vingtaine des 13 000 employés de l’agence à Gaza d’avoir participé aux attaques du 7 octobre. La plupart des donateurs ont depuis repris leur soutien, à l’exception notable du principal, les Etats-Unis.



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