Bombardements sur le Liban : un bilan d’une ampleur inégalée
L’armée israélienne a annoncé mardi avoir ciblé des dizaines de sites du Hezbollah au Liban. Elle a annoncé aux habitants des villages libanais la poursuite des bombardements. De son côté, le Hezbollah dit avoir visé dans la nuit plusieurs cibles militaires israéliennes, une fabrique d’explosifs et l’aérodrome militaire de Meguiddo notamment, avec des missiles Fadi.
Selon les autorités libanaises, les bombardements israéliens ont tué près de 500 personnes, dont 35 enfants, et ont fait 1 645 blessés, un bilan d’une ampleur inégalée depuis la fin de la guerre civile de 1975-1990. Elles signalent en outre que des dizaines de milliers de personnes ont quitté le sud du pays, le plus souvent pour Beyrouth, la capitale. Nasser Yassine, le ministre libanais chargé de coordonner la gestion de crise, a déclaré à l’agence Reuters que 89 refuges temporaires avaient été créés dans des écoles et sur d’autres sites pour une capacité d’accueil totale de 26 000 personnes.
L’intensité des frappes aériennes israéliennes et les incertitudes entourant le temps que durera cette campagne conduisent de nouvelles compagnies aériennes à annuler des vols vers l’aéroport de Beyrouth. Vers 11 h 30, heure locale (10 h 30 à Paris), une trentaine de vols à l’arrivée et au départ de Beyrouth avaient déjà été annulés, selon le site internet de l’aéroport.
La France a réclamé, par la voix de son nouveau ministre des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, l’organisation en urgence d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies alors que se tient à New York l’Assemblée générale de l’ONU. Najib Mikati, le président démissionnaire du conseil des ministres libanais, doit s’y rendre afin d’y « nouer des contacts », ont annoncé ses services.