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En Cisjordanie, une ONG accuse Israël de « raids délibérés » contre des familles de prisonniers palestiniens
Le Club des prisonniers palestiniens a accusé l’armée israélienne d’avoir délibérément agressé chez elles, dans la nuit de vendredi à samedi, des familles attendant des détenus devant être libérés dans le cadre d’un nouvel échange avec des otages retenus à Gaza. Interrogé par l’Agence France-Presse (AFP), un porte-parole de l’armée israélienne a dit vérifier ces allégations.
Parmi les 183 prisonniers relâchés samedi, une quarantaine de détenus originaires de Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, sont arrivés en début d’après-midi à Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne.
Mais, au cours de la nuit précédente, « les maisons de plusieurs prisonniers [devant] être libérés ont été perquisitionnées dans différentes villes » de Cisjordanie, a déclaré à l’AFP Abdallah Al-Zaghari, directeur du Club des prisonniers, une ONG qui vient en aide aux Palestiniens détenus par Israël. « L’occupation [Israël] tente de priver les familles des prisonniers de la joie des libérations qu’elles attendent depuis des décennies », a-t-il estimé.
Dénonçant des « raids délibérés » et le fait que des personnes âgées aient « été agressées », M. Al-Zagahri a fait état de descentes de l’armée à Bethléem et à Hébron ainsi qu’à Kaubar, au nord de Ramallah.
Joint par téléphone à Kaubar, le chef du conseil du village, Chaoukat Barghouti, a déclaré à l’AFP que des soldats israéliens avaient « pris d’assaut le village après minuit » et étaient entrés dans la maison d’un ancien prisonnier, Fakhri Barghouti, attendant la libération de son fils, Chadi Barghouti. « Ils sont entrés (…) ont tout cassé, et m’ont emmené dans une pièce à côté et m’ont battu avant de partir », a déclaré à l’AFP Fakhri Barghouti : « On m’a emmené à l’hôpital et il s’est avéré que j’avais une côte cassée. »