L’armée américaine va poursuivre son appui aux « expulsions massives » d’immigrés en situation irrégulière, affirme le nouveau chef du Pentagone

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Pete Hegseth, secrétaire à la défense américain, lors de son arrivée au département de la défense, le 27 janvier 2025 à Arlington (Virginie), aux Etats-Unis.

Lors de sa prise de fonctions au Pentagone, lundi 27 janvier, le nouveau secrétaire à la défense américain, Pete Hegseth, a affirmé que l’armée américaine allait continuer à apporter son appui aux « expulsions massives » d’immigrés en situation irrégulière. « Contribuer aux expulsions massives pour répondre à l’objectif du président [Donald Trump], c’est quelque chose que le ministère de la défense va continuer à faire », a déclaré à la presse depuis les marches du Pentagone l’ancien major, jusqu’à récemment présentateur sur la chaîne de télévision conservatrice Fox News.

M. Hegseth a également dit que de nouveaux décrets s’attaquant aux programmes promouvant la diversité, l’égalité et l’inclusion au sein du Pentagone et visant à réintégrer des militaires écartés car non vaccinés contre le Covid-19 allaient être pris par Donald Trump. « Les décisions du président des Etats-Unis seront appliquées au sein de ce ministère de la défense, sans délai et sans exception », a-t-il insisté.

Au même moment, la présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a fait savoir que son pays avait reçu 4 000 migrants expulsés des Etats-Unis, des Mexicains pour la plupart, depuis que Donald Trump est entré en fonctions, il y a tout juste une semaine – ces migrants ont été évacués par quatre avions la semaine du 20 au 26 janvier. « Jusqu’à présent, il n’y a pas eu de hausse substantielle », a toutefois précisé Mme Sheinbaum, en référence au nombre habituel de Mexicains expulsés des Etats-Unis – 190 000 de janvier à novembre 2024, soit un peu plus de 17 000 par mois.

Pete Hegseth confirmé de justesse

La nomination de M. Hegseth, âgé 44 ans, au poste sensible de chef du Pentagone, a été approuvée de justesse par le Sénat vendredi. Sa nomination au sein de l’administration Trump, parmi les plus critiquées par ses opposants, n’a tenu qu’au vote du vice-président James David Vance, qui a dû départager une égalité de 50 voix pour et 50 voix contre. C’est seulement la deuxième fois qu’un vice-président a été contraint d’intervenir pour entériner la nomination d’un membre du gouvernement américain.

Le nouveau secrétaire à la défense est notamment accusé d’une agression sexuelle datant de 2017, tandis que son manque d’expérience est également montré du doigt et que des allégations sur une consommation d’alcool excessive le visent. Pendant son audition au Congrès la semaine passée, Pete Hegseth avait dénoncé une « campagne de dénigrement » à son encontre. « Je ne suis pas un homme parfait, mais la rédemption existe », avait plaidé l’ancien militaire, qui a notamment été déployé en Afghanistan et en Irak.

Investi il y a une semaine, Donald Trump a notamment menacé le Mexique et le Canada d’augmenter les tarifs douaniers sur leurs exportations vers les Etats-Unis s’ils ne prenaient pas des mesures contre l’immigration clandestine.

Le Monde avec AFP

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