L’Argentine continue d’explorer son douloureux passé de refuge pour nazis

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LETTRE DE BUENOS AIRES

Des photos de Ricardo Klement, un nom d’emprunt du criminel de guerre Adolf Eichmann, alors qu’il fuyait l’Allemagne pour l’Argentine, sont présentées au Musée de l’Holocauste, à Buenos Aires, le 29 novembre 2019.

En Amérique du Sud, il s’est marié et a pu exercer sa profession de médecin. Si, en cavale, il a utilisé le faux nom d’Helmut Gregor, il a aussi parfois endossé sa véritable identité : Josef Mengele. Le médecin nazi du camp d’extermination d’Auschwitz, surnommé « l’ange de la mort », sinistrement connu pour ses expérimentations sur les détenus, a fui en Argentine en 1949 avant de gagner le Paraguay puis le Brésil, où il est mort en 1979 sans avoir été jugé. « Il pouvait s’appuyer sur de bons contacts et de l’argent pour échapper à ceux qui le recherchaient », a relevé Legado, la revue des archives argentines, en 2017.

Comme Mengele, d’autres cadres nazis se sont dérobés aux poursuites judiciaires après la fin de la seconde guerre mondiale, alors que débutait en novembre 1945 le procès de Nuremberg afin de juger des hauts dirigeants du IIIe Reich pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Leur fuite les a menés à des milliers de kilomètres de là, en Amérique du Sud donc, notamment en Argentine.

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