La perte de l’avion de détection et de commandement A-50, dont l’armée ukrainienne a annoncé lundi la destruction, la veille, au-dessus de la mer d’Azov, pourrait amener les forces russes à revoir la façon dont elles utilisent ce type d’appareil, estiment les services de renseignement du ministère de la défense britannique.
« Le 14 janvier 2024, un avion russe A-50 Mainstay, un appareil de détection et de contrôle aéroporté, a très certainement explosé et s’est ensuite écrasé dans l’ouest de la mer d’Azov. Parallèlement, un avion russe Il-22M Coot-B a été endommagé mais a atterri sur un aérodrome russe voisin », rappellent-ils dans leur point quotidien sur le conflit.
« Le fait que l’Ukraine a réussi à prendre pour cible un A-50 Mainstay est important. Il est probable que la Russie soit désormais contrainte de reconsidérer la délimitation des zones opérationnelles de ses aéronefs. L’A-50 est essentiel pour la surveillance aérienne russe de l’espace de combat. L’armée de l’air russe possède huit exemplaires de l’A-50, ce qui devrait lui permettre de faire face aux conséquences opérationnelles immédiates. Toutefois, l’augmentation de la pression exercée sur les appareils restants, conjuguée à la perte de l’équipage, limitera probablement la viabilité de la mission à plus long terme », ajoutent les services de renseignement.