

Là, sur l’estrade réservée à l’accusée, au palais de justice de Paris, avec ses 27 ans, son visage juvénile, ses joues rebondies et son chignon sage, elle n’a rien d’inquiétant. Rien de la meurtrière qui a assassiné, après l’avoir violée et à moitié décapitée, un après-midi d’octobre 2022, Lola, 12 ans, qui rentrait juste du collège, dans le 19e arrondissement.
D’emblée, alors que le président de la cour d’assises lui proposait de dire quelques mots avant d’entrer dans le vif du procès qui doit la juger, Dahbia Benkired a ânonné avec un léger accent : « J’aimerais demander le pardon à toute la famille. C’est horrible, ce que j’ai fait et je le regrette. »
Sur les bancs des parties civiles, une quinzaine de personnes arborent un tee-shirt blanc sur lequel a été imprimée, comme un personnage de bande dessinée, une petite figurine blonde sous le prénom de Lola. Maintenant, c’est à la mère de Lola, Delphine Daviet et à son fils, un jeune homme brun qui sanglote discrètement comme elle, de dire quelques mots en regardant l’accusée : « On voudrait que vous disiez toute la vérité et rien que la vérité, à toute la France et à nous. »
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