
Volodymyr Zelensky attendu à Copenhague pour un sommet européen
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, fera partie, jeudi, de la vingtaine de dirigeants du continent européen qui vont rejoindre à Copenhague, pour le sommet de la Communauté politique européenne (CPE), ceux des 27 pays de l’Union européenne (UE) déjà présents sur place pour une réunion informelle qui s’est tenue mercredi.
Initiative lancée par le président français Emmanuel Macron, la CPE rassemble deux fois par an, depuis 2022, les dirigeants de la quasi-totalité de l’Europe, à l’exception de ceux de la Russie et de la Biélorussie. Ce septième sommet s’ouvre cette fois dans un climat bien différent, après de multiples incursions russes dans le ciel européen et le survol de mystérieux drones au-dessus de Copenhague.
« Ils nous menacent, ils nous mettent à l’épreuve, et ils ne s’arrêteront pas », a averti, mercredi soir, la première ministre danoise, Mette Frederiksen, évoquant la Russie et ces violations de l’espace aérien en Europe.
Pour répondre à la menace, les Européens travaillent à la mise en œuvre d’un « mur » antidrones, et comptent sur l’expertise de l’Ukraine pour les y aider. M. Zelensky espère de son côté que les Européens confirmeront leur soutien et la promesse faite à son pays qu’il rejoindra un jour l’UE.
« L’Europe doit tenir ses promesses – tout comme les pays candidats font leur part. Merci, et nous comptons sur des résultats », a déclaré le président ukrainien sur X, reprenant les propos qu’il dit avoir tenus mercredi, via vidéo, devant les dirigeants de l’UE.
« C’est le moment pour l’Union européenne de tenir ses engagements », a reconnu mercredi soir Antonio Costa, le président du Conseil européen, instance qui rassemble les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE. Difficile néanmoins d’y parvenir quand il faut l’unanimité des Vingt-Sept pour avancer dans les négociations, totalement bloquées par un veto de la Hongrie.
Kiev compte également sur un engagement financier pérenne de la part de ses alliés européens. Il est important de « donner de la visibilité à l’Ukraine en termes de financement », a ainsi reconnu Emmanuel Macron à Copenhague.
Pour y parvenir, la Commission européenne a proposé d’utiliser les avoirs gelés russes en Europe pour financer un prêt de 140 milliards d’euros à l’Ukraine, qu’elle ne remboursera que si la Russie paie un jour des réparations de guerre, a expliqué mercredi sa présidente Ursula von der Leyen. La plupart des pays de l’UE y sont favorables, mais la Belgique, où se trouve l’essentiel de ces avoirs gelés russes en Europe, est très réticente.