Depuis le début de l’agression de l’Ukraine par la Russie, le 24 février 2022, l’Union européenne, les Etats-Unis et le G7, notamment, ont imposé des sanctions sans précédent contre Moscou. La Russie est désormais le pays le plus sanctionné au monde. Mais, depuis près de trois ans, l’économie russe a démontré sa résilience et ses capacités d’adaptation.
Les sanctions ont eu un effet limité en raison notamment de la « stratégie de contournement » mise en place par Moscou. Le Kremlin a su se tourner vers d’autres pays, en renforçant ses liens commerciaux avec la Chine, l’Inde, la Turquie ou le Kazakhstan. A tel point que la Russie a enregistré une croissance de 4 %, sur un an, de son produit intérieur brut au deuxième trimestre, après une hausse de 5,4 % sur la période de janvier à mars.
Le complexe militaro-industriel, dopé par l’effort de guerre, soutient la croissance. Grâce à ses politiques macroéconomiques, à son accumulation de richesses et à son faible endettement, la Russie a érigé une sorte de forteresse budgétaire qui lui a permis de résister aux sanctions internationales jusqu’à présent.
Néanmoins, les Russes sont confrontés à une spirale inflationniste. En octobre, la hausse des prix était officiellement de 8,5 %, plus du double des objectifs du Kremlin. Et le ressenti de la population est autre : le taux réel est sans doute bien plus élevé, entre 10 % et 20 %, en décalage avec le bilan rassurant des autorités.
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