

La commission d’instruction a annoncé, jeudi 23 janvier, que la requête en révision de Dany Leprince, qui souhaite obtenir l’annulation de sa condamnation à la prison à perpétuité pour les meurtres de son frère, de sa belle-sœur et de deux de ses nièces en 1994 dans la Sarthe, est transmise à la Cour de révision.
La commission s’est appuyée sur deux faits nouveaux ou inconnus, à savoir les déclarations de la fille aînée de Dany Leprince, Célia, et la crédibilité apportée à l’époque aux propos de Solène, 2 ans et seule rescapée de la tuerie, pour motiver la recevabilité de cette requête, selon les déclarations du président de cette commission lors d’une audience publique.
Pour la justice, « le boucher de la Sarthe » a, un soir, massacré à coups de hachoir son frère, sa belle-sœur, leurs deux filles de 6 et 10 ans, le 4 septembre 1994. Le 12 décembre, les cinq magistrats de la commission d’instruction de la cour de révision et de réexamen des condamnations pénales devaient l’entendre une dernière fois, à huis clos, dans le cadre d’une procédure en révision entamée le 1er mars 2021, pour décider s’il fallait aller plus loin.
Après trois ans d’enquête, ces magistrats de la Cour de cassation ont estimé qu’il y avait lieu de transmettre le dossier à la cour de révision, qui jugera à son tour s’il y a un doute sur la culpabilité du condamné et s’il faut organiser un nouveau procès. Dany Leprince a déjà connu les affres de cette attente une première fois : une première commission avait été convaincue de son innocence et jugé en 2010 qu’un nouveau procès s’imposait, au point de l’avoir sorti de prison. La cour de révision avait rejeté la demande un an plus tard et l’avait réincarcéré.