la réponse sécuritaire en question

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Le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, et la ministre de l’éducation nationale, Elisabeth Borne, devant le lycée Notre-Dame-de-Toutes-Aides, à Nantes, le 24 avril 2025.

Le drame survenu jeudi 24 avril dans un lycée privé de Nantes, où Justin P., un adolescent de 16 ans, a poignardé à mort une camarade et en a blessé trois autres, aurait-il pu être évité si la sécurisation des établissements scolaires était meilleure ? C’est en tout cas l’analyse d’une partie de la classe politique : à la sortie du lycée Notre-Dame-de-Toutes-Aides, où s’est déroulé le drame, le ministre de l’intérieur Bruno Retailleau a évoqué « l’ensauvagement » de la société, tandis que François Bayrou, le premier ministre, assurait par voie de communiqué qu’il avait exigé sous quatre semaines des propositions pour renforcer la sécurité des établissements scolaires.

Interrogé sur ce point par les journalistes, il a indiqué que l’installation de portiques de détection des métaux à l’entrée des établissements constituait « une piste ». « Je pense aux parents de ces enfants : on ne peut pas rester sans rien faire, les bras croisés, en disant “c’est comme ça, il y a toujours eu des couteaux” », a également déclaré le premier ministre vendredi 25 avril.

La question de la sécurisation des établissements scolaires ressurgit à chaque incident grave. L’attentat d’Arras en octobre 2023, lors duquel l’enseignant Dominique Bernard a été tué par un ancien élève qui s’était ensuite introduit dans le lycée, avait ainsi conduit les collectivités territoriales à équiper massivement les établissements de dispositifs d’alarme anti-intrusion, et à améliorer, lorsqu’elles le pouvaient, les équipements de sécurité des bâtiments scolaires.

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