la réforme de l’entrée dans les études de santé critiquée par les doyens

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Il est urgent d’avoir « un arbitre » au sujet de la réforme de l’entrée dans les études de santé et « nous ne l’avons pas aujourd’hui », a regretté Benoît Veber, coprésident de la conférence des doyens de médecine, jeudi 12 septembre. A l’occasion d’une conférence de presse de rentrée, le doyen de la faculté de Rouen a rappelé, pour la deuxième année de suite, les conséquences jugées inquiétantes de la création, en 2020, de deux nouvelles voies d’accès, le parcours spécifique accès santé (PASS) et les multiples licences avec option accès santé (L.AS).

Ces filières rénovées avaient mis fin à la première année commune préparatoire aux études de santé (Paces). Le but était de diversifier les profils des étudiants et de démontrer l’apport, en sus d’études de santé, d’une formation parallèle dans une autre licence à même d’enrichir les compétences de futurs praticiens amenés à rencontrer des situations humaines très différentes, face aux défis des maladies chroniques, du vieillissement de la population ou de la révolution de l’intelligence artificielle.

« Nous souhaitons une simplification et une lisibilité de l’accès aux études de santé. Actuellement ce n’est pas lisible, sauf pour un spécialiste », a poursuivi le doyen en rappelant que la ministre de l’enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, avait écarté l’hypothèse d’une nouvelle « réforme sur la réforme ».

La conférence des doyens propose que les universités choisissent une voie unique de formation : soit celle de l’offre « tout L.AS » soit celle du PASS avec possibilité d’intégrer une L.AS seulement en deuxième année et non dès la première année, de façon à conserver cette « deuxième marche » introduite par la réforme qui permet aux étudiants éconduits de retenter le concours un ou deux ans plus tard, en L.AS 2 ou en L.AS 3.

« Les promotions sont hétérogènes »

Autre aspiration des doyens : que les admis en deuxième année de médecine, pharmacie, maïeutique et odontologie aient bénéficié du même volume d’enseignements dans les matières biomédicales. Actuellement, « les promotions sont hétérogènes » avec des étudiants issus du PASS ayant eu 400 heures et ceux issus des différentes L.AS qui n’en ont eu que 100. Le taux de redoublement des L.AS se situe entre 30 % et 40 % alors que celui des étudiants venus du PASS est quasiment nul.

Enfin, la conférence veut « régler le problème de l’interclassement des différentes L.AS » que les facultés de santé abordent très différemment et sans que les étudiants comprennent comment ils ont été départagés. Pour Benoît Veber, la seule solution serait d’instaurer une épreuve commune à tous les L.AS sur un enseignement dans une discipline biomédicale.

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