Durant les formidables Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, de nombreux médecins ont profité de l’engouement des Français pour le sport pour parler de ses bienfaits sur la santé physique et mentale. Mais peu ont évoqué le rôle crucial de l’activité physique dans la prévention de la maladie d’Alzheimer.
Or, la maladie d’Alzheimer – une maladie neurodégénérative qui touche 1 million de malades en France et des millions de personnes à travers le monde – représente un défi colossal pour la santé publique dans les pays développés. Avec l’augmentation de l’espérance de vie, cette maladie touche de plus en plus de personnes, posant ainsi la question essentielle de la prévention. Une question d’autant plus brûlante que nous ne disposons pas encore de traitements efficaces et sans effets secondaires graves.
Pour rappel, les autorités européennes de santé (Comité européen des médicaments à l’usage humain, CMHP) n’ont pas autorisé, cet été, la mise sur le marché européen du Leqembi. Ce produit, enregistré aux Etats-Unis, en Chine, à Hongkong, en Israël, au Japon, en Grande-Bretagne et en Corée du Sud, est indiscutablement efficace pour réduire les plaques amyloïdes, mais le CMHP a considéré que le bénéfice clinique observé n’était pas suffisant pour justifier les risques de complications liées au traitement.
Quoi qu’il en soit, si une action de prévention est possible, il ne faut en aucun cas la négliger. Or une des pistes de prévention les plus prometteuses pour retarder l’apparition de cette maladie est l’activité physique.
Mais quel est réellement le rôle du sport dans la prévention de la maladie d’Alzheimer ?
L’enjeu de la maladie d’Alzheimer
En France, 1 million de personnes sont concernées, et ce nombre ne cesse de croître. Ces chiffres alarmants soulignent l’urgence de trouver des solutions pour prévenir ou ralentir la progression de cette maladie.
La recherche sur Alzheimer a fait des progrès considérables au cours des dernières décennies, mais son mécanisme est complexe et encore imparfaitement compris. Seulement 1 % des cas de maladie d’Alzheimer sont héréditaires. La maladie d’Alzheimer est une maladie multifactorielle dont certains facteurs de risque sont modifiables et jouent un rôle essentiel dans son apparition et son développement. Selon les chercheurs, 40 % des cas de maladies d’Alzheimer pourraient être évités avec une prévention adaptée. Et parmi les facteurs de risque modifiables sur lesquels on peut agir, la sédentarité occupe une place importante.
Il vous reste 61.96% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.