La préfecture de l’Hérault cesse de financer une association, l’accusant de « position délétère »

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Le bidonville de Celleneuve dans le quartier Mosson, à Montpellier, le 12 janvier 2022.

Le rendez-vous avec le mandataire judiciaire a eu lieu mardi 2 décembre. L’Association Recherche Education Action (AREA), placée en liquidation, s’apprête à licencier ses dix salariés. Ainsi s’achèveront dix années d’accompagnement social des résidents de bidonvilles de la métropole de Montpellier. « Nous n’avions pas le choix : nous sommes financés à 60 % par l’Etat, et la préfecture a décidé de ne pas renouveler notre conventionnement pour l’année 2026 », explique le directeur d’AREA, José Lagorce.

Sollicitée, la préfecture s’explique dans un texte déjà envoyé au quotidien Midi libre et au site Mediapart : à l’occasion de la résorption du bidonville dit du Jas de Maurin, « la DDETS [direction départementale de l’emploi, du travail et de la solidarité] a constaté que l’association AREA freinait la démarche de suivi des situations et remettait en cause les décisions collégialement prises ». Malgré une « alerte » faite à sa direction, l’association « s’est ouvertement et publiquement opposée aux modalités de résorption », poursuit la préfecture. Elle ajoute que « la collaboration de l’association AREA avec ses partenaires associatifs et institutionnels était rendue complexe par sa position délétère, au détriment du public suivi ».

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