
La décision du président algérien, Abdelmadjid Tebboune, de faire libérer Boualem Sansal est évidemment source de joie pour nous, proches et amis de Christophe Gleizes, qui sommes particulièrement bien placés pour comprendre le bonheur de la famille de l’écrivain, libéré après près d’un an de détention.
Mais notre Christophe est toujours en prison. Il a été arrêté le 28 mai 2024 en Algérie, avant d’être placé en liberté sous contrôle judiciaire avec obligation de pointer au commissariat tous les jours et interdiction de quitter le pays. Le 29 juin, il a été condamné à sept ans de prison en raison de ses activités de journaliste sportif. Il attend maintenant dans sa cellule son procès en appel, qui doit se tenir le 3 décembre à Tizi Ouzou.
Nous lui avons rendu visite à trois reprises, courant août et à la mi-octobre. Nous avons été rassurés sur son état de santé et sur les bonnes conditions de sa détention, mais sa place n’est pas en prison, car la place d’un journaliste qui ne fait que son métier n’est jamais en prison.
Vie en suspens
Nous avons toujours considéré que seul l’apaisement des relations entre la France et l’Algérie pouvait conduire à une issue favorable pour Christophe et aujourd’hui nous y croyons plus que jamais. Depuis toujours, nous respectons le peuple algérien. C’est pourquoi nous nous sommes toujours exprimés avec modération et espérons très vivement continuer à le faire après le 3 décembre. Christophe est le seul journaliste français emprisonné dans le monde en raison de son activité professionnelle, alors qu’il a toujours exprimé son amitié pour le peuple algérien.
Nous faisons pleinement confiance à ses avocats, Mes Amirouche Bakouri et Emmanuel Daoud, pour faire entendre l’absurdité des accusations portées contre Christophe. Depuis juin 2024, nous bénéficions du soutien plein et entier de Reporters sans frontières pour la défense de Christophe, ainsi que de tous ses amis, qui ont su créer une immense chaîne d’amitié autour de lui et autour de nous. Qu’aurions-nous pu faire sans eux ? Notre vie est en suspens depuis des mois. Ce calvaire et cette souffrance doivent prendre fin.
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