la natalité française toujours en berne

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Baisse des naissances, solde naturel au plus bas, espérance de vie qui se stabilise… Avec 68,6 millions d’habitants au 1er janvier 2025, la population française continue de croître légèrement en 2024. Toutefois, la baisse de la natalité et de la fécondité s’inscrit dans la durée. Le passage, pour la deuxième année d’affilée, sous le cap des 700 000 naissances interroge sur un possible revirement démographique.

Les naissances continuent de baisser

Les naissances connaissent un nouveau recul en 2024. C’est l’un des principaux enseignements du bilan démographique de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) présenté mardi 14 janvier. En 2024, 663 000 enfants sont nés. C’est 2,2 % de moins qu’en 2023 et 21,5 % de moins qu’en 2010, année du dernier pic des naissances, relève la publication annuelle. Il s’agit donc une nouvelle fois du plus bas niveau de naissances enregistré depuis la fin de la seconde guerre mondiale. La baisse est continue depuis 2011, à l’exception d’une seule remontée enregistrée en 2021, à la suite de l’épidémie de Covid-19.

« Alors que 2023 marquait une rupture nette, en 2024 ça baisse encore, mais plus de façon aussi brutale », observe Sylvie Le Minez, responsable de l’unité des études démographiques et sociales à l’Insee. En 2023, cet indicateur, très scruté politiquement, avait en effet enregistré une chute spectaculaire, de près de 7 % par rapport à l’année précédente. Dans un discours qui avait marqué les esprits, Emmanuel Macron avait appelé à un « réarmement démographique ». Pour relancer la natalité, il avait alors promis de lancer « un grand plan contre l’infertilité » et de réformer le congé parental, mal rémunéré et boudé par les jeunes parents – deux chantiers qui n’ont pas abouti.

Le passage sous le cap symbolique des 700 000 naissances, pour la deuxième année de suite, ne doit cependant pas faire oublier que la France reste encore parmi les pays les plus féconds d’Europe.

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